CONSEIL COMMUNAUTAIRE D’INSTALLATION
Mercredi 16 AVRIL 2014
Discours de Madame la présidente, JOHANNA ROLLAND
M. Alix : « Je vous laisse la place, madame la Présidente, et vous souhaite une gouvernance avisée, dans l’esprit de ce qu’a rappelé monsieur Retière et qui sera sans doute habité par votre souci d’un partenariat équilibré entre les communes et la communauté urbaine. Je vous remercie et bonne présidence. »
Mme la Présidente : « Merci. Mesdames, messieurs, cher(e)s collègues.
Je tiens d’abord à remercier très sincèrement l’ensemble des conseillers communautaires qui viennent de m’élire à la présidence de Nantes métropole.
J’adresse également mes remerciements à monsieur Jean-Guy Alix, qui a présidé cette séance d’élection en tant que doyen d’âge.
Je veux saluer très amicalement Gilles Retière, qui a su pendant presque deux ans piloter notre communauté urbaine avec un vrai sens de l’écoute et du dialogue. Mais au-delà, je veux saluer ton engagement de longue date au service de notre intercommunalité, tout particulièrement (ceux qui ont eu la chance de travailler avec toi le savent) sur les questions d’urbanisme et d’aménagement du territoire. Un grand merci à toi, Gilles !
Nous ouvrons ensemble, aujourd’hui, un nouveau mandat, une nouvelle période de six ans au service de nos 24 communes, de notre métropole et de ses habitants.
Ce nouveau mandat s’inscrit naturellement dans une histoire. La construction d’une intercommunalité – tu l’as rappelé Gilles – est un processus collectif parfois un peu complexe, mais ô combien nécessaire pour répondre aux défis d’avenir, en sachant conjuguer nos efforts. C’est cela, l’esprit de l’intercommunalité à la nantaise : se rassembler, se rassembler au-delà de nos différences pour œuvrer collectivement au service de notre territoire et de ses habitants.
Lorsque l’on regarde cette histoire, je crois que collectivement nous pouvons être satisfaits et fiers du chemin parcouru ensemble. Nos 24 communes ont su construire une communauté de projets et d’action au service des citoyens, forger une identité collective, un sentiment d’appartenance. Cela s’est manifesté notamment dans le succès de la démarche que nous avions initiée autour de Nantes 2030.
C’est tout le paradoxe qui est devant nous : chacun l’a entendu dans sa commune. À la fois, les citoyens ont pleinement intégré la métropole parce que les compétences en termes de logement, en termes de transport, en termes de déchets, font que la métropole irrigue la vie de tous les jours des citoyennes et des citoyens. Et en même temps, parfois, ils nous ont renvoyé, ils nous renvoient que la métropole continue de leur sembler quelquefois un peu trop lointaine, un peu trop distante, un peu trop froide. Ce sera un des objectifs de ce nouveau mandat : rendre la métropole encore plus proche, encore plus efficace pour les citoyennes et les citoyens, dans nos 24 communes.
Notre intercommunalité dynamique, efficace, n’est pas étrangère à nos succès, à la capacité de notre territoire à bénéficier d’une croissance économique maintenue, malgré la crise : première agglomération française pour la création d’entreprises, parce que, oui, sur ce territoire, nous avons des chefs d’entreprises engagés qui sont capables de travailler avec nous à des projets de territoire. Un taux de chômage moins élevé que dans beaucoup d’autres territoires, et pourtant nous ne pouvons nous en contenter. Nous ne pouvons nous contenter de gérer les acquis, car oui, le bilan de trente ans de coopération intercommunale n’a cessé de se renforcer, et pourtant, les défis qui sont devant nous sont nombreux.
Je souhaite saluer celles et ceux, Maires, élus, mais aussi femmes et hommes membres des services, qui ont contribué à cette réussite. Cette construction collective, Gilles tu l’as dit, doit beaucoup à Jean-Marc Ayrault. Il a su apporter l’impulsion indispensable ainsi qu’une vision unanimement saluée, au-delà des clivages et des divergences d’appréciation sur telle ou telle orientation.
La métropole, c’est aujourd’hui notre force commune. Elle nous permet d’aborder les difficultés du moment, qui sont réelles (personne ne les sous-estime), mais d’aborder l’avenir avec une certaine dose de confiance, je crois, à condition évidemment de savoir ne pas se contenter de gérer les acquis, mais au contraire d’être en mouvement, en dynamique pour innover, s’adapter aux changements, à l’évolution de nos sociétés, aux besoins des habitants.
Nous devons engager une nouvelle étape pour notre métropole, en faire une véritable communauté de destin pour ces 600 000 habitants, où chacun pourra construire son projet d’avenir, grâce à des politiques innovantes et audacieuses qui sauront conjuguer grands projets et attention au quotidien.
Nous avons des atouts pour y parvenir. Nous savons pouvoir compter sur un service public communautaire efficace et engagé. J’ai confiance dans sa capacité à innover, à se remettre en question aussi, à apporter de nouvelles réponses, à s’adapter également à de nouvelles exigences. Il y en aura !
Cette nouvelle étape est indispensable pour répondre aux enjeux considérables qui sont devant nous : l’emploi, le logement, la transition environnementale, pour ne prendre que quelques sujets. Des questions d’aujourd’hui auxquelles nous devons collectivement être capables d’apporter des réponses contemporaines. Nous ne pourrons le faire que si nous sommes capables d’associer plus et mieux les acteurs sociaux, économiques, associatifs, ainsi que les habitants des 24 communes. J’y serai particulièrement attentive.
Cette nouvelle étape, elle reposera sur deux principes fondamentaux. Le premier, c’est la clarté. La clarté vis-à-vis des citoyens qui nous ont fait confiance sur un projet. Le second, c’est le respect de l’esprit intercommunal, principe fondamental qui passe par le respect de la légitimité de chaque Maire, dans chacune des 24 communes.
Alors, le cap de cette nouvelle étape, évidemment, ce sont le projet et les 82 mesures que nous avons proposées, avec l’ensemble des têtes de listes avec lesquelles j’ai animé ce projet lors des élections municipales. C’est pour moi une question de clarté, de fidélité aux engagements pris devant les électeurs.
Gilles Retière l’a rappelé : pour la première fois, avec le système de fléchage, les bulletins de vote identifiaient les candidats au conseil communautaire. L’exigence démocratique, l’exigence de transparence d’un projet communautaire s’imposait donc. C’est dans ce sens que nous avons collectivement travaillé. Les électrices et les électeurs ont donc fait leur choix en toute connaissance de cause. Il nous appartient désormais de mettre en œuvre cette feuille de route qu’ils nous ont donnée.
Mais notre force collective réside aussi dans notre capacité à prendre en compte la diversité de notre territoire. C’est le deuxième principe que j’évoquais : l’état d’esprit intercommunal, le respect du rôle de chaque Maire. Je veux associer les Maires, tous les Maires, quelle que soit leur sensibilité politique, à la dynamique et au fonctionnement de notre métropole. C’est dans cet état d’esprit que j’ai proposé que tous les Maires (Vice-Présidents ou non) siègent au bureau communautaire. Je souhaite également (j’ai eu l’occasion de l’évoquer avec vous avant-hier), je souhaite renforcer le rôle de la conférence des Maires en permettant à chaque Maire de proposer des sujets à l’ordre du jour
Au quotidien, le dialogue avec les élus communaux, la collaboration avec les services municipaux sont essentiels pour faire vivre concrètement, sur le terrain, les politiques communautaires. Beaucoup ici me l’ont déjà dit : vous êtes attachés au fonctionnement des pôles de proximité. Ce fonctionnement doit continuer, parfois même se renforcer, gagner encore en efficacité. C’est la garantie d’apporter des réponses au plus près des attentes des citoyens. Enfin, toujours avec cette exigence de clarté et de transparence, je souhaite que la minorité puisse présider deux commissions.
Pour revenir à cette feuille de route que les citoyens nous ont confiée, nous pourrions la résumer par cinq grands objectifs : favoriser l’emploi qui est notre première priorité, et donc le développement économique. Car il n’y a pas de politique d’emploi sans politique de développement économique. Préparer l’avenir, faire de notre métropole une métropole encore plus solidaire, encore plus juste, préserver et améliorer l’environnement, et enfin instituer une gouvernance renouvelée, collective et transparente. Alors, je vous rassure : je ne vais pas rentrer dans le détail de ces cinq axes, ni même relister les 82 mesures sur lesquelles les citoyens nous ont fait confiance dans le projet, mais peut-être en rappeler simplement les grandes actions, les grands principes.
Notre premier objectif, je l’ai dit, c’est la bataille pour l’emploi. Dans chacune de nos communes, on sait bien que c’est la première préoccupation des citoyens. Nous avancerons sur ce sujet avec une grande détermination, sans aucune démagogie, parce que nous savons bien que ce sujet est difficile. Parce que nous savons bien que la majeure partie des emplois, c’est dans le secteur privé qu’ils se créent. Mais nous avons des ressources, nous utiliserons tous les leviers. Ce sera le sens de notre soutien à un certain nombre de filières d’excellence, mais aussi le sens de notre attention encore plus forte aux entreprises de nos territoires. Je pense aux PME et aux TPE qui garantissent des emplois non délocalisables, des emplois sur notre territoire. C’est dans cet état d’esprit que nous avons par exemple proposé la création d’un guichet unique pour ces PME et ces TPE.
Notre objectif sera de tout mettre en œuvre pour lutter contre cette première inégalité qu’est la question de l’emploi. Nous voulons mener ce partenariat avec toutes les forces économiques du territoire. C’est le sens du pacte métropolitain pour l’emploi que nous mettrons en place, qui renforcera encore l’indispensable dialogue entre les institutions et le monde économique dans sa diversité.
Notre deuxième objectif, je l’ai évoqué, c’est de préparer l’avenir de la métropole. Parce que, oui, dans la sixième métropole française, nous ne pouvons pas nous contenter de gérer le quotidien. Nous ne pouvons pas nous contenter de faire prospérer les acquis qui ont été construits patiemment par celles et ceux qui nous ont précédés. Nous devons pouvoir porter une vision pour demain, proposer un chemin aux citoyennes et aux citoyens de nos 24 communes et de notre métropole. Nous devrons donc continuer à porter des projets ambitieux, des projets d’avenir.
C’est le sens du travail que nous devrons poursuivre sur l’attractivité, sur notre accessibilité, sur notre ouverture à l’Europe et au monde. C’est dans cet état d’esprit que s’inscrit notre projet de nouvelle gare, que s’inscrit aussi mon projet de soutien au grand port maritime, que s’inscrit mon soutien au transfert de l’aéroport. Ces grands projets n’ont de sens que parce qu’ils sont au service d’une vision pour Nantes capitale régionale, pour Nantes grande ville de l’Ouest.
Préparer l’avenir, c’est aussi investir dans les filières de demain. C’est aussi se demander quelles sont les filières sur lesquelles Nantes a une particularité, une originalité, une carte à jouer. C’est le cas par exemple dans le domaine du numérique. Notre métropole est aujourd’hui reconnue comme la deuxième métropole en France pour le Web. Eh bien, je crois que nous avons les ressources d’être une métropole qui compte à l’échelle européenne sur les questions numériques. Pour cela, nous devrons faire des choix.
J’en cite un qui sera pour nous demain un choix structurant. Nous nous sommes engagés à doubler le budget dans l’enseignement supérieur et la recherche, pour atteindre 100 millions d’euros sur le mandat. Cela permettra de financer des projets ambitieux comme le développement de l’IRT Jules-Verne, le quartier de la Création, l’installation de l’École de design, ou encore d’accroître la participation financière sur le volet, dans le contrat de plan État-région.
C’est pour moi un enjeu central. L’avenir de notre Métropole passe par sa capacité à être une grande place universitaire et de recherche. Gilles a évoqué les liens que nous avons d’ores et déjà avec Rennes sur ce sujet. C’est en faisant alliance sur ce type de sujet concret, que nous serons capables demain, non seulement de peser en Europe, mais de proposer à la jeunesse de ces territoires une perspective de qualité où le bouillonnement intellectuel et la qualité de l’enseignement et de l’éducation contribuent à inventer un avenir pour chacune et chacun.
Le troisième grand axe de cette feuille de route, c’est la métropole solidaire, la métropole facile à vivre. Nous y sommes profondément attachés parce que la solidarité est au cœur de nos valeurs, elle est au cœur de notre engagement et donc, logiquement, elle est au cœur de notre projet.
Notre territoire est dynamique, notre population augmente. C’est une chance. Parfois, quand on parle des milliers d’habitants supplémentaires que nous aurons à accueillir dans les dix ans à venir, parfois les habitants s’inquiètent et nous disent : « Est-ce que l’on ne va pas trop loin, est-ce qu’il ne faudrait pas ralentir ? » On oublie parfois qu’une partie de cette augmentation de la population est tout simplement liée à nos enfants, à nos petits-enfants, à ces familles à qui il faudra bien donner les moyens de pouvoir vivre correctement sur ce territoire.
Alors, nous devons répondre aux attentes dans un certain nombre de domaines, liées aux droits fondamentaux de chacune et chacun. Je pense particulièrement à la question du logement, en maîtrisant le développement de l’agglomération qui doit conserver sa qualité de vie, des espaces naturels et de respiration, comme la trame verte et bleue. Derrière, ce sont de vrais choix politiques qu’il nous faudra traduire concrètement dans les faits. C’est pourquoi, par exemple, nous nous fixons l’objectif de 6 000 logements par an, dont 2 000 logements sociaux et 30 % de logements abordables dans les opérations publiques. Pourquoi cette précision sur le logement abordable, sur lequel nous nous sommes engagés à monter d’un cran ? Parce que nous croyons que c’est une des réponses aux familles de la classe moyenne qui dans notre agglomération nous ont souvent interpellés sur la question du logement.
Mais la solidarité, c’est aussi la solidarité territoriale. Il ne peut y avoir d’un côté les grandes communes et de l’autre les petites. Pour moi, il y a 600 000 habitants qui aspirent à bien vivre dans leur quartier, dans leur ville, dans leur métropole.
Je souhaite un développement harmonieux, équilibré, qui respecte la diversité et l’identité de nos communes. Cela passera, tu l’as évoqué Gilles tout à l’heure, nécessairement par un nouveau pacte financier entre les communes et la métropole, dans un contexte financier global que chacun sait contraint. Cela passera aussi par une nouvelle génération de contrats de codéveloppement.
Quatrième objectif de notre feuille de route : l’environnement. Non, nous n’avons pas été Capitale verte de l’Europe par hasard. Oui, cette reconnaissance européenne, elle est venue valider une stratégie partagée, collective, depuis plus de vingt ans, dans de nombreuses politiques publiques. Et pourtant, nous ne pouvons nous contenter de nous réjouir de cette récompense, de la regarder comme un trophée. Au contraire, nous l’avons toujours dit : elle doit nous encourager à aller plus loin, à faire parfois autrement. C’est un impératif absolu pour notre qualité de vie, mais aussi pour l’attractivité et l’avenir de notre territoire. C’est une priorité qui doit irriguer l’ensemble de nos politiques publiques.
Oui, nous devons transformer l’urgence environnementale en une opportunité pour le dynamisme de notre territoire, en assurant le progrès social.
Un des grands enjeux d’avenir sera la transition énergétique pour tous. Comment faire en sorte de la construire pour qu’elle soit effective dans chacune de nos 24 communes et au bénéfice de tous les citoyens, y compris les plus modestes ? C’est dans cet état d’esprit que nous nous engagerons sur 10 000 nouveaux logements sociaux alimentés par les réseaux de chaleur, parce qu’à la fois cela contribue à la lutte contre le réchauffement climatique, mais aussi parce que cela vient alléger la facture d’énergie pour les locataires. Nous savons que dans le contexte économique et social d’aujourd’hui, la question du pouvoir d’achat reste une question première pour un nombre important de citoyennes et de citoyens.
Les transports sont aussi un domaine qui conjugue cette idée d’une ambition environnementale, avec un plus dans la vie de tous les jours pour chacune et chacun. Nous ne sommes pas dogmatiques sur ce sujet. Nous n’opposons pas l’automobile, les transports en commun, les déplacements doux. En revanche, oui, nous savons bien que plus nous investissons dans les transports collectifs, plus, globalement, nous gagnerons en fluidité sur les questions de circulation. C’est dans cet état d’esprit que nous engagerons des actions très concrètes (les trois nouvelles lignes de Chronobus, la carte mobilité), mais aussi que nous ferons le choix de contribuer à développer le tramway qui fait partie de l’originalité de l’agglomération nantaise, de nos atouts. Là aussi, nous devons proposer une vision pour demain. Sur le tramway, ce sera à la fois la desserte du futur CHU par le tramway, mais aussi la réalisation à terme de la connexion ligne 1 – ligne 2.
Bien évidemment, nous le voyons : la pleine réalisation de tous ces objectifs impose souvent de dépasser le simple cadre métropolitain. Une métropole comme la nôtre a un rôle moteur essentiel et une responsabilité au-delà de ses limites administratives.
Il n’y a pas d’un côté la métropole et de l’autre les communes périurbaines ou rurales. Nous avons une communauté d’intérêts et de destin à défendre et à construire. Je crois à l’alliance des territoires. Je crois à la nécessité de coopérations encore plus intenses entre le département et la région. Je crois à l’alliance renforcée avec Saint-Nazaire, avec Rennes, mais plus globalement avec les grandes villes de l’Ouest, notamment dans le cadre du pôle Loire Bretagne. C’est une nécessité pour agir en faveur de notre développement commun, pour peser, pour figurer sur les cartes européennes et internationales, mais tout cela n’a de sens que si au final cela nous permet d’apporter un plus, un mieux aux habitants, dans chacune de nos 24 communes.
Alors, notre dernier objectif est plus qu’un objectif : c’est une méthode, ce sera le fil rouge de notre projet, c’est une gouvernance renouvelée, une gouvernance collective, une gouvernance transparente. Je crois profondément qu’il nous faut, à tous les échelons, renouveler les pratiques politiques. Nous ferons de la métropole un nouveau lieu de citoyenneté, par l’association encore plus grande des acteurs et des habitants : instauration de grands rendez-vous citoyens, création d’une conférence permanente des usagers de l’espace public, nouvelle étape pour le Conseil de développement. Celui-là est d’ailleurs déjà engagé puisqu’ils nous ont fait des propositions sur ce sujet.
Mais au-delà des instances, au-delà des outils, je crois que c’est une question d’état d’esprit, une question d’exigence. Sommes-nous convaincus que par le travail collectif et par le fait de faire une place aux habitants dans la fabrique de l’agglomération, nous aurons des résultats plus innovants, des résultats plus efficaces ? Je crois que oui. J’ai la conviction que les habitants ont le droit d’être acteurs des politiques qui les concernent. Ils aspirent à être associés à ces décisions, ils nous l’ont dit dans nos communes, y compris pendant la période démocratique qui vient de s’écouler.
Nous devrons d’autant plus y travailler que nous avons une double perspective : le passage au statut de métropole, Gilles Retière l’a évoqué, mais aussi la préparation de l’échéance de 2020. En 2020, vous le savez, pour la première fois, une partie des conseillers communautaires seront élus directement au suffrage universel. C’est cette étape que nous devrons collectivement préparer : comment faire en sorte que dans chacune de nos communes, d’abord l’ensemble des élus de nos équipes municipales puis un maximum de citoyennes et de citoyens puissent ressentir encore de manière plus proche la métropole comme un acteur déterminant dans leur vie de tous les jours ?
Voilà, mesdames, messieurs, chers collègues, cette nouvelle étape que je vous propose de bâtir, de construire, d’imaginer ensemble.
Nous avons six ans de travail exigeant et exaltant devant nous. Je suis certaine qu’avec l’énergie des forces vives de nos 24 communes, nous saurons relever les défis qui sont devant nous.
J’ai confiance dans notre capacité collective à nous mobiliser, à travailler, à exprimer nos nuances, nos divergences parfois aussi, mais à travailler au service d’un projet commun pour une métropole créative et solidaire, pour une métropole attractive et juste, pour une métropole sobre et durable. Pour une métropole qui sait concilier, qui sait réinventer la force des grands projets et l’attention à chacune et à chacun, dans nos 24 communes et dans la vie de tous les jours.
Merci.