Le dialogue engagé par le Parti socialiste avec la France insoumise a abouti aujourd’hui à un accord qui sera soumis au vote du Conseil National du Parti socialiste.
Dès le 2ème tour des élections présidentielles, reconnaissant la réalité qui s’était exprimée dans les urnes, j’avais appelé à un accord avec EELV et le PCF et l’ouverture d’un dialogue avec LFI en vue des législatives. Aujourd’hui, le Parti socialiste propose de rejoindre le rassemblement de l’ensemble des forces de gauche (LFI, EELV, PCF, Génération.s, Génération Écologie).
Un accord se fait toujours au prix d’efforts et je mesure la déception et les conséquences pour les candidats précédemment investis dans de nombreuses circonscriptions, et les militants à leurs côtés.
Je mesure les divergences fortes avec la France insoumise, notamment sur le projet européen auquel je reste et resterai toujours profondément attachée tant je suis convaincue que notre avenir se joue au sein de l’Union Européenne et en solidarité avec ses membres. Il n’est donc pas question pour moi, ni aujourd’hui, ni demain, de brader mes convictions en rejoignant le projet porté par la France insoumise.
Mais j’entends aussi combien les voix des électeurs de gauche qui se sont exprimées, dans les quartiers populaires en particulier, révèlent une profonde aspiration à un rassemblement de la gauche et des écologistes.
C’est donc en pensant à eux, dans un esprit de responsabilité, que je voterai en faveur de cet accord au conseil national demain, pour qu’un maximum de parlementaires puissent les défendre et les protéger.
Au-delà de cette échéance et pour l’avenir, je ne me sens personnellement liée par aucune autre contrainte issue de cet accord. Je continuerai en totale liberté à m’exprimer et à agir sur la base des convictions qui sont les miennes, celle d’une gauche écologiste et sociale réformiste. Une gauche dont je souhaite qu’elle engage sa refondation dès les élections législatives passées.