La Loire fait partie de notre géographie autant que de notre histoire nantaise. Elle a modelé la forme de notre ville. Elle a façonné son développement économique, basé sur l’activité portuaire et commerciale. Elle a donné à Nantes ses paysages, ses odeurs, ses couleurs.
La Loire a fait la ville. Mais les mutations de la ville l’ont progressivement défaite. Une partie de l’activité portuaire s’est déplacée en aval, vers Saint-Nazaire, les chantiers navals ont fermé. La Venise de l’Ouest a progressivement comblé ses bras de Loire, pour permettre la croissance de la ville. Les guinguettes, les roquios ou les pêcheurs ont disparu du quotidien. Mais depuis 20 ans, nous nous la réapproprions petit à petit, car nous y voyons un potentiel infini à explorer et valoriser.
La Loire est notre colonne vertébrale. Elle est l’artère vitale de notre grand cœur métropolitain. Elle donne à la ville des couleurs singulières. Il nous faut penser son aménagement et son développement de façon globale, à grande échelle. J’en suis profondément convaincue et je m’y étais engagée avec force dès 2014. Les Nantaises et les Nantais l’ont aussi clairement affirmé lors du grand débat Loire en 2015. Ils veulent retrouver la Loire, dans tous ses usages et toutes ses dimensions. Ils veulent aussi que nous préservions ce fleuve sauvage, comme nous le faisons quand nous protégeons l’angélique des estuaires sur le chantier du futur CHU.
La Loire est un axe de déplacement majeur et non un obstacle à franchir. Elle offre de multiples possibilités en termes de transport. Pour les personnes comme pour les marchandises. Nous avions pris 2 engagements dans ce sens à l’issue du Débat Loire : celui de créer de nouvelles navettes fluviales et d’explorer une offre de fret fluvial à l’échelle de l’estuaire.
Ces deux engagements, nous les tenons !
Nous avons élaboré un plan de développement des navettes fluviales à l’échelle de la Métropole. Pour faciliter les déplacements du quotidien en tissant du lien entre les rives de Loire, entre l’eau et la terre, en interconnectant les navettes au réseau de transport existant. Dès 2020, on pourra rejoindre le Bas-Chantenay depuis le Hangar à Bananes par Navibus. Puis à l’horizon 2023, le quartier sera aussi accessible depuis Trentemoult par le fleuve. Redécouvrir chaque jour des paysages changeants en rejoignant son lieu de travail ou son école, en se déplaçant à un autre rythme, c’est développer la qualité de vie des Nantaises et des Nantais au quotidien.
D’autres navettes auront une vocation touristique, comme celle qui permettra, d’ici 2023, de relier successivement le parc des chantiers, la gare maritime, le Hangar à Bananes, le jardin extraordinaire et l’Arbre aux Hérons et Trentemoult. Offrir aux touristes de passages un tel parcours fluvial crée du lien entre des lieux symboliques de notre Métropole et incarne cette douceur de vivre qui fait partie intégrante de notre identité.
Mais la Loire est aussi un axe de transport de marchandises essentiel pour notre développement économique. Pendant longtemps nous avons fait de la route notre principal moyen de transports pour les marchandises, sans mesurer les coûts d’un tel choix. Coûts environnementaux, coûts économiques, coûts humains.
Certains voudraient alors que nous renoncions à l’activité industrielle et portuaire dans nos villes. Avec FlexiLoire, cette ligne régulière de fret de colis XL entre Nantes et Montoir, nous affirmons clairement le contraire. Faire la transition écologique et énergétique, ce n’est pas renoncer à l’industrie, c’est inventer de nouveaux modes de production et de transport. FlexiLoire en est un. En jouant collectif, avec tous les acteurs, que ce soit la compagnie ligérienne de transports, une entreprise privée et des institutions publiques, que sont le Port, Saint-Nazaire et la Métropole Nantaise. En alliant tous les territoires le long de l’estuaire.
La Loire est une richesse, la Loire est une ressource, la Loire est une opportunité. La Loire tisse nos liens et nous tissons des solutions.