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Johanna
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Le Nantes que je veux

Publié le 20 mars 201821 mars 2018

J’ai présenté lundi 12 mars les intentions pour le projet Bords de Loire-Petite Hollande. Ces intentions, elles sont ambitieuses, car à Nantes nous commençons aujourd’hui à dessiner un nouveau paysage qui prendra forme dans les 15 prochaines années.

Prenons un instant ensemble, pour nous représenter ces nouveaux panoramas, ces nouvelles perspectives que nous construisons. Dès demain, la gare s’ouvrira sur un hall végétal à ciel ouvert, dans le prolongement du jardin des plantes. Partant de cet espace, on pourra bientôt arpenter 4km de verdure en longeant la Loire, jusqu’au jardin extraordinaire de la Carrière de Chantenay qui va voir le jour dès 2019. On pourra aussi le rejoindre par le miroir d’eau, puis Feydeau et Commerce réaménagés dès l’an prochain en jardin des 4 saisons. On s’arrêtera grignoter un morceau sur la place de la Petite Hollande, les pieds dans la Loire, avant de prendre le bateau ou le tramway pour rejoindre l’île de Nantes ou le Bas-Chantenay avec son arbre aux hérons, sa brasserie en bord de Loire. Sur l’île dont on pourra désormais faire le tour par les berges, le grand parc métropolitain ouvrira sur Pirmil les Isles et la vallée de la Sèvre. Du cœur historique de la ville, on pourra aussi remonter les vallées de la Chézine ou de l’Erdre, pour arriver à Bellevue à travers des cheminements verts, qui déboucheront sur le parc de la Meta ou à Nantes Nord, où le ruisseau des Renards aura repris toute sa place. Plus à l’Est, à Doulon-Gohards, Nantes prendra des airs de campagne avec les fermes urbaines qui s’y développent. Partout dans la ville, dans chacun de ses quartiers, les richesses naturelles seront valorisées pour transformer profondément les espaces publics.

Demain, l’eau et la nature seront au cœur de Nantes, que l’on regarde la ville à hauteur d’homme ou vue du ciel. Les toits de la ville seront mis à contribution, pour produire de l’énergie, ils seront végétalisés pour réguler la température. C’est une grande canopée urbaine qui va naître dans le cadre de la transition énergétique. Demain Nantes sera un jardin, une ville où l’on pourra à la fois être dans le lieu et relié au monde, parce qu’un jardin, c’est toujours à la fois un endroit clos, où l’on se sent protégé mais un endroit en mouvement permanent, en perpétuelle réinvention. Demain Nantes sera un jardin planétaire, qui conjugue au pluriel la ville et la nature.

Si je veux cette transformation pour Nantes, c’est parce que le Nantes que je veux, le Nantes que j’imagine et que je veux créer avec les Nantais(e)s, c’est une ville sur-mesure, une ville pensée par et pour ses habitant(e)s, leurs besoins, leurs usages, leurs pratiques. Une ville qui répond, avec ses atouts, avec ses ressources, avec son histoire, aux enjeux du XXIe siècle, dont le 1er et le plus urgent est de créer une croissance soutenable, au service de l’homme. Une ville qui entre en transition écologique et qui en fait un gisement d’emplois durables, non délocalisables.
C’est une ville qui refuse le prêt-à-porter des métropoles mondialisées, où l’on vit, consomme, mange de la même manière.

Nantes, c’est une ville qui tisse les fils de sa singularité, pour dessiner des paysages qui n’appartiennent qu’à elle. Qui sont le fruit de son histoire maritime, industrielle, ouvrière.
Cette histoire, nous en sommes les héritiers mais pas les prisonniers. Nous avons toujours su nous réinventer, rebondir, et c’est ce que nous faisons, dès aujourd’hui, en réinventant profondément la façon dont on voit la ville, pour réinventer la façon dont on vit la ville, pour nous, pour nos enfants et nos petits-enfants.
La ville que je veux, c’est une ville où l’on se rencontre pour échanger, pour débattre, pour entreprendre, pour créer, pour s’amuser. Pour faire ensemble.
La ville que je veux, c’est une ville qui tisse des liens, des liens entre les espaces, des liens entre les acteurs, entre les individus. C’est une ville comme une dentelle. Belle dans son ensemble et dans tous ses détails.
La ville que je veux, c’est une ville que l’on habite, à tous les âges, dans tous les quartiers. Une ville que l’on puisse investir de sens parce que c’est SA ville et qu’on s’y sent bien. Qu’on s’y sent inclus, reconnu, encouragé, soutenu.

Je veux une qualité de ville pour que nous gagnons tous en qualité de vie. Pour notre confort mais aussi parce que cette qualité de ville, elle est un de nos atouts, une de nos marques de fabrique pour que Nantes continue d’être cette ville dynamique économiquement.

Pour que cette ville existe, il faut créer des espaces qui permettent cette convivialité, cette sérénité, cette créativité. En mettant en valeur les perspectives héritées de notre histoire et en, en dessinant de nouvelles.

Alors bien sûr ce n’est pas encore la ville que l’on voit. Car ces projets prennent du temps. Dans une époque qui sanctifie l’immédiateté, où un sujet en remplace un autre dans le quart d’heure sur les réseaux sociaux ou les chaînes d’information en continu, il nous est parfois difficile de nous représenter le temps long, d’accepter que les projets se construisent petit à petit.
C’est pourtant essentiel de prendre le temps.
D’abord parce que cela permet d’écouter, d’échanger, de concerter afin d’ajuster les méthodes et les processus pour atteindre nos ambitions. Pour coconstruire avec vous. Car la ville que je veux, c’est une ville où l’on partage le pouvoir d’agir. L’élection fixe le cap mais ne fige pas les débats. C’est un changement de posture pour nous tous, car il ne s’agit pas uniquement de parler d’intelligence collective, il s’agit réellement de la mettre en œuvre, dans le dialogue citoyen. Les Nantais(e)s ont envie de s’investir pour leur ville, dans leur ville, mais pas forcément avec la même régularité, la même intensité selon les projets, selon les temps de la vie. Nous inventons avec eux des modalités pour vous permettre de le faire.
Prendre le temps ensuite, c’est aussi accepter de reconnaître que les temps climatiques, politiques, économiques, sociétaux ne sont pas tous sur la même horloge. Qu’il nous faut être patient, agile, accepter l’inattendu, laisser des espaces de liberté pour réinventer constamment l’espace de la ville en fonction de ces temps-là.
Prendre le temps, enfin, c’est reconnaître que nous n’allons pas tous au même rythme. Et je veux construire une ville qui respecte les rythmes de vie de chacun, ceux qui veulent aller vite, accélérer pour développer leurs projets, leurs initiatives, comme ceux qui veulent ralentir pour profiter de ce que la ville et la vie a à leur offrir.

Redessiner les paysages de Nantes, c’est mettre en œuvre ce projet de ville à vivre sur-mesure pour inventer une ville de demain qui soit belle, inclusive, solidaire et créative.

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Catégories Tribunes
Auteur Fleur Malouines
2Commentaires sur Le Nantes que je veux
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2 commentaires sur “Le Nantes que je veux&rdquo ;

  1. le dû dit :
    21 mars 2018 à 15h22

    j’ai 78 ans .. j’aime nantes et je l’ai connu quand on parlait de la ville comme une ville de grévistes dans les années 50 , et maintenant je suis heureux de la voir évoluer en bien , continuez ! toute ma vie j’ai participer et organisé de nombreuses fêtes dans la banlieue nantaise , je ne peux donc pas être contre de ce que vous faites … bravo !

  2. beaumont dit :
    22 mars 2018 à 21h24

    j’apprécie beaucoup, cette formule de donner des caps, et de les repeter souvent.c’est très utile .les réunions « citoyennes » que vous impulsez sont une vraie reussite.
    il faut surtout continuer et essayer d’emplifier

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