La sécurité est une préoccupation fondamentale des Nantaises et des Nantais. Je le sais, je le mesure, lors de mes nombreuses rencontres. Et garantir la sécurité de chacune et chacun, dans tous les quartiers, c’est au cœur du combat pour l’égalité dont j’ai fait ma priorité. Je suis donc particulièrement mobilisée sur ce sujet.
Naturellement, la sécurité, c’est d’abord une compétence de l’État, et au premier chef du Préfet. Mais je suis déterminée à ce que la Ville y prenne toute sa part. J’ai donc fait dans ce domaine des choix volontaristes, les choix de l’efficacité et de l’engagement.
C’est pour cela que dès le 1er février prochain, nous lancerons les services de la Maison de la Tranquillité Publique, qui centralisera les demandes des habitants en matière de sécurité et de tranquillité publique. C’est un nouveau service, qui garantira à chacune et chacun un suivi individualisé et très réactif pour les problématiques en matière de voisinage, bruit, propreté, stationnement ou incivilités. C’est pour cela également que nous développons l’îlotage de proximité, dans tous les quartiers, grâce au recrutement de 20 % de policiers municipaux supplémentaires. Ces deux mesures apportent des réponses concrètes et efficaces aux demandes des citoyens, à leur attente d’une présence accrue et de solutions de proximité. Elles correspondent également à ce que peut et doit apporter la police municipale, une capacité d’interface, de régulation et de sécurisation de l’espace public
Car la police municipale, ce n’est pas la police nationale. Chacun son rôle et ses responsabilités. C’est pourquoi je ne suis pas favorable à l’armement de la police municipale. Mais naturellement, je suis particulièrement attentive à ce que les agents exercent leurs missions dans de bonnes conditions de sécurité et de capacité à agir. J’ai donc mis en place un groupe de travail, avec eux, qui a abouti à six propositions: une information plus importante des actions de la police nationale sur le territoire de la ville vers la police municipale, une possibilité d’écoute des ondes radio de la police nationale lors d’événements qui présentent un fort risque, des gilets pare-balles mieux adaptés, des bâtons de défense télescopiques, des caméras piétons pour enregistrer les interventions difficiles, et la dotation en lanceurs de balles de défense en équipement collectif, utilisables uniquement en cas de légitime défense. J’ai décidé, avec Gilles Nicolas, Adjoint à la sécurité, de donner une suite favorable à l’ensemble de ces propositions. Leur mise en oeuvre se fera progressivement.
Par ailleurs, j’ai confirmé notre engagement de mettre en place un dispositif de vidéo-protection. Il existe d’ores et déjà des caméras déployées à Nantes. Il y a par exemple les 115 caméras du PC Circulation, qui reçoit également des images vidéos, notamment celles des 1 884 caméras embarquées de la SEMITAN. La Ville a en outre acquis et mis à disposition de la police nationale une caméra performante permettant une surveillance ciblées dans un cadre judiciaire. Nous nous sommes engagés à déployer de nouvelles caméras. C’est un sujet qui doit être traité sans démagogie, sans simplisme. La vidéo-protection n’est pas la solution miracle que certains décrivent. Elle ne protège pas de tout. Le dramatique attentat de Nice, en juillet dernier, en est malheureusement la preuve. Mais, lorsqu’elle est bien pensée, la vidéo-protection constitue un maillon utile dans la chaine de la sécurité, notamment pour l’élucidation. Nous allons donc, sur la base de l’étude qui sera rendue cette fin de mois, continuer à travailler en ce sens.
Ma mobilisation sur le sujet de la sécurité est donc totale. Elle inclut toutes ses dimensions, l’éducation, la formation, la prévention et bien sûr la sanction, lorsqu’elle est nécessaire.