Nous avons l’ambition de faire de Nantes une grande place du numérique en Europe, avec la volonté de lui donner un sens, une direction et des valeurs. Le numérique, c’est un moyen. La fin, c’est la société que l’on veut construire, avec les opportunités qu’elle génère, les valeurs que l’on porte et une mise en mouvement des acteurs dans leur diversité. Cela repose sur un socle de principes qui fixent le cap de nos politiques publiques : l’attractivité, le collectif, l’égalité et la sobriété.
A Nantes, nous avons décidé de maintenir le cap de l’investissement et de l’innovation, au service de l’emploi et au service d’une ville de qualité pour tous. Je fais le choix de miser sur le numérique justement parce que c’est un levier pour répondre à ces enjeux.
Dans la feuille de route French Tech, nous avons fixé comme objectif la création de 5 000 emplois dans ce secteur d’ici 2020. Nantes connaît d’ailleurs aujourd’hui déjà la première croissance de l’emploi numérique en France : depuis le lancement de la démarche Nantes Tech, 1660 emplois ont déjà été créés. C’est possible grâce à une impulsion collective, celle des startups, de la CCI, de l’Université, des chercheurs et de tous les acteurs économiques. Cette mobilisation collective, elle est ancrée dans notre culture, dans nos manières de faire. C’était la grande originalité de notre candidature au label FrenchTech.
La technologie est un outil au service d’une meilleure qualité de vie pour permettre à tous les habitants de mieux vivre ensemble. C’est dans cet esprit que nous avons conçu, en collaboration avec des acteurs économiques, l’application mobile Nantes Dans Ma Poche, dédiée à faciliter la vie quotidienne et les déplacements. Grâce à elle, vous pouvez par exemple de recevoir sur votre mobile le menu de la cantine de vos enfants ou bien savoir où se trouvent les places de parking disponibles les plus proches. C’est dans cet esprit aussi que nous allons créer un « classeur numérique » pour permettre aux personnes qui n’ont pas de domicile de pourvoir conserver leurs documents administratifs.
Le déploiement du numérique doit être au service d’une société solidaire. La généralisation du numérique ne doit donc laisser aucun territoire, aucune population à l’écart. Quand on parle de fracture numérique, il n’est pas seulement question des personnes qui ne sont pas équipées, mais également des citoyens qui n’ont pas la même capacité à se servir des outils à leur disposition. Nous veillons à mettre au cœur du dispositif les citoyens, les usages et les services.
La transition numérique est aussi durable. Le numérique permet une gestion sobre des ressources naturelles et une gestion économe des ressources financières. C’est pour cela que nous installons des compteurs électriques intelligents qui offrent un meilleur suivi des consommations et, pour les citoyens, une réduction de la facture.
Pour construire cette transition, notre rôle d’élus locaux est aussi de dépasser les limites de nos institutions pour nous donner les capacités d’action à la bonne échelle, pour mieux répondre aux attentes et besoins des citoyens. C’est pour cela aussi qu’avec le département de Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire, nous avons depuis plusieurs années proposé un portail open-data mutualisé afin d’améliorer les services rendus aux usagers et entreprises. J’ai ainsi initié des coopérations entre les métropoles de Bretagne et des pays de la Loire France labellisées French Tech.
Enfin le numérique étant un véritable enjeu européen, la smart city est une priorité de travail pour Eurocities, le réseau de 130 métropoles européennes présidé par Nantes.