Comme en 2017, Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’affronteront au second tour de l’élection présidentielle. Face au danger que représente pour la démocratie et les valeurs de notre République la candidate du Rassemblement National, j’appelle sans hésitation à faire barrage à l’extrême droite et au vote républicain en faveur d’Emmanuel Macron, tout en réaffirmant mon opposition à la politique d’Emmanuel Macron qui n’entend pas la voix des salariés qui peinent à boucler les fins de mois ou celles des plus fragiles.
Je salue la détermination et l’engagement d’Anne Hidalgo qui a porté tout au long de ces 7 mois un projet alliant justice sociale et écologique. La division stérile de la gauche ces dernières années, notre impuissance à unir nos forces dans un projet commun de la gauche de gouvernement, républicaine, progressiste, sociale et écologiste, se traduit par un nouvel et profond échec.
Cette gauche n’a pas disparu. Elle s’est éparpillée, elle n’est pas parvenue à se faire entendre et ses électeurs ne se sont soit pas déplacés pour marquer leur incompréhension, voire leur colère, soit se sont tournés vers d’autres candidats.
Ni le libéralisme, ni les discours de stigmatisation et de haine, ni les faux espoirs mâtinés de populisme ne seront dans les mois qui viennent une réponse aux difficultés et préoccupations des classes moyennes et populaires. La gauche a la responsabilité de porter leurs voix et leurs espoirs. C’est le défi et l’exigence qui sont devant nous.
L’exigence du sursaut pour les élections législatives, du rassemblement autour d’un pacte social et écologique pour être représentés à l’Assemblée Nationale et nous battre ensemble, gauche et écologistes pour porter des combats à la hauteur des défis du 21ème siècle.
Le défi d’engager dès à présent une profonde refondation pour demain être à nouveau entendus par les Français, et en particulier par les classes moyennes et populaires, et pour répondre à l’impératif écologique. Pour cela il faudra tirer les leçons de ces échecs et en particulier de l’incapacité des organisations politiques de gauche, dans leur forme actuelle, à être à la hauteur de l’enjeu.
Dès maintenant, je veux contribuer à réinventer une gauche sociale, écologiste et républicaine autour d’un projet qui conjugue l’exigence sociale et l’urgence écologique, un projet ouvert sur l’Europe.