Chaque jour, nous prenons le bus, le tramway, notre voiture, notre vélo, nous marchons pour aller travailler, étudier, faire des courses, rejoindre des amis au cinéma, aller faire du sport…Se déplacer n’est plus un choix. C’est une nécessité, un besoin, dans un monde où être mobile est presque devenu une valeur en soi. Mais être mobile a un coût. Pour notre porte-monnaie d’abord. Un coût en temps parfois, quand les distances s’allongent, quand le trafic ralentit notre trajet. Et surtout un coût pour notre santé comme pour celle de notre environnement, de la planète. Aujourd’hui à Nantes, les transports sont responsables de 30 % des émissions de gaz à effet de serre. Penser nos déplacements différemment, c’est donc un enjeu de qualité de vie aujourd’hui et demain. C’est un enjeu de société, un enjeu d’avenir.
Les Nantaises et Nantais sont conscients de ces enjeux et beaucoup cherchent à se déplacer différemment ces dernières années : privilégier les transports en commun, marcher, acheter un vélo électrique ou un vélo familial, pratiquer le covoiturage, ou l’autopartage…La Métropole a fortement accompagné et soutenu cette prise de conscience et ces nouveaux usages depuis 2014 : nous avons créé 2 nouvelles lignes de Chronobus, engagé le renouvellement de notre parc de bus et de tramways pour qu’ils soient plus performants et moins polluants, nous avons offerts 3100 nouvelles places en parcs relais, 122 km de voies cyclables et 500 stationnements pour les vélos dans les parkings. Et nous avons mis en place une tarification solidaire des transports qui permet à 34 000 personnes de voyager gratuitement et à 26 000 à tarif réduit.
A Nantes, nous assumons notre rôle de puissance publique, pour permettre de passer des initiatives individuelles, des expérimentations à la transformation collective, au changement d’échelle. Nous assumons la responsabilité d’inventer des solutions qui répondent à la fois aux défis écologiques et à la nécessaire égalité de toutes et tous face à la mobilité.
Je sais que nous devons collectivement aller plus loin. C’est pour franchir ce nouveau cap que j’ai pris plusieurs initiatives.
D’abord, j’ai annoncé vendredi 7 juin dernier 5 décisions majeures qui concrétisent notre nouvelle ambition pour les transports publics :
➡️ Printemps 2020 : la transformation de la ligne Chronobus C5 en une nouvelle ligne de Busway (en réutilisant le matériel actuellement en service sur la ligne 4 qui elle sera dotée en fin d’année du nouveau E-Busway).
➡️ Avant 2026 : création d’une nouvelle ligne de transport en commun structurant au sud-ouest de la métropole, du périphérique à Gréneraie, en passant par Pirmil jusqu’à la route de Pornic.
➡️ Horizon 2026 : la création de 3 nouvelles lignes de tramway : une ligne nord-sud, allant de Saint Herblain à Rezé. Une ligne reliant La Chapelle sur Erdre (Babinière) à Rezé et une ligne est-ouest, de Rezé vers la ligne 4 sur l’Ile de Nantes.
➡️ Horizon 2026 : étude, avant réalisation, de la 3ème phase de la connexion des lignes 1 et 2.
➡️ Horizon 2027 : prolongement de la ligne 4 au-delà du périphérique vers le bourg de Vertou.
Ces décisions vont donner à notre réseau de transports publics un nouveau visage : celui d’une toile d’araignée et non plus d’une étoile. Une toile d’araignée qui s’étendra de plus en plus au-delà du périphérique, pour offrir plus d’alternatives à la voiture dans la Métropole. Désormais, on pourra aller plus facilement d’un quartier, d’une commune à l’autre sans passer par Commerce. On pourra franchir plus facilement la Loire.
Au total, l’ensemble de ces décisions permettra à terme 300 000 voyages par jour soit une augmentation de 50 % des capacités actuelles de notre réseau de transport en commun.
Pour continuer d’approfondir ce changement de modèle, j’ai en tant que candidate proposé la gratuité des transports publics le week-end dès la rentrée 2020, ainsi que la baisse du prix des abonnements domicile-travail de 20 %.
Beaucoup hésitent encore parfois à passer au bus ou au tramway. Pas toujours évident de laisser sa voiture au garage quand on est pris dans le rythme frénétique de la semaine, dans ses habitudes. Rendre les transports en commun gratuits le WE, c’est offrir à chacune et chacun la possibilité de découvrir d’autres formes de mobilité, à un autre rythme, pour se rendre compte que c’est possible et finalement faire le choix de continuer à en profiter dans la semaine, à un tarif adapté. C’est aussi soutenir la dynamique commerciale, en particulier du centre ville de Nantes, mais également accéder à l’offre de loisirs, de culture et de divertissement dans toutes les communes de notre métropole.
Et puisque la mobilité est aujourd’hui une dimension clé de nos vies, un enjeu d’égalité autant que de qualité de vie, je propose la tenue d’états généraux de la mobilité durable à la rentrée 2020. Ces états généraux seront ouverts à tous les acteurs, associations et citoyens qui le souhaiteront. L’objectif sera de concevoir collectivement de nouvelles solutions, pour favoriser l’usage bien sûr des transports collectifs, mais aussi de la marche à pied et du vélo.
Se déplacer est un besoin. Il nous appartient d’y répondre avec ambition et exigence, pour faciliter le quotidien, pour gagner en qualité de vie et faire la démonstration que le changement de modèle est possible.