Après l’annonce par le Gouvernement, le 17 janvier 2018, de l’abandon du projet de transfert de l’aéroport
de Nantes Atlantique, immédiatement, Nantes Métropole s’est mobilisée aux côtés des maires et des acteurs
économiques, universitaires et de la recherche, des partenaires institutionnels pour appréhender collectivement
les conditions de cette nouvelle donne et être force de propositions pour l’avenir de la Métropole et de
ses habitants.
« Le contrat d’avenir signé aujourd’hui entre le Gouvernement et la Région des Pays de la Loire porte des avancées travaillées collectivement à la suite de cette décision, pour l’accessibilité nationale, européenne et internationale du territoire à moyen et long terme, et pour la stratégie de développemen de la métropole nantaise autour de la Santé du futur et de l’industrie du futur. Il ne porte en revanche aucune garantie pour de nécessaires compensations exemplaires promises par le gouvernement pour la protection des populations impactées par le maintien de l’aéroport. Il ne précise aucune ambition pour l’avenir de Nantes Atlantique et l’accessibilité ferroviaire à court
terme de la métropole. Je salue donc les avancées portées par le contrat d’avenir, mais il ne peut s’agir que d’une première
étape compte tenu des réponses encore en attente. L’État doit s’engager davantage pour répondre
au double enjeu de la protection des populations et de l’attractivité du territoire. »
Des avancées ont été obtenues. Celles-ci reprennent les propositions portées par Nantes Métropole avec l’ensemble des acteurs du territoire réunis dans la démarche Rebond, que ce soit en termes d’accessibilité ferroviaire à moyen et long terme ou encore de développement de l’économie de la connaissance. De réelles avancées proposées par Nantes Métropole ont été prises en compte concernant par exemple les travaux de signalisation ERTMS2 avancée à 2023-2027 sur la partie Nantes-Sablé (au lieu de 2047), l’amélioration de l’axe Massy-Valenton, mais également concernant la fluidification du périphérique nantais en avançant le calendrier de travaux. Un soutien concret est enfin apporté sur l’industrie du futur et la santé de demain au travers l’engagement de l’Etat pour soutenir l’institut de recherche en santé IRS 2020, la nouvelle faculté de santé au sein du quartier de la santé, le confortement d’ISite NEXT, du campus du manufacturing autour de l’IRT Jules Verne, l’institut maritime de dimension européenne (ENSM et NEMO) ou encore les pôles de compétitivité santé et industrie (EMC2 – ABT).
Des réponses restent attendues : le contrat d’avenir n’apporte pas de garantie sur les « compensations exemplaires » attendues pour les populations concernées et ne se positionne toujours pas clairement sur le financement, le niveau d’abondement et les cibles du Fonds de compensation des Nuisances Aéroportuaires.
Par ailleurs, ni démonstration concrète, ni calendrier n’ont été présentés pour les travaux à réaliser en urgence sur la plateforme aéroportuaire de Nantes Atlantique. Il ne présente pas non plus d’engagements pour l’accompagnement des Communes riveraines par l’État dans leur réorganisation spatiale et des populations dans leur quotidien. Enfin, l’exigence d’une amélioration rapide du nombre de trains vers Paris (notamment l’amplitude de l’offre et le nombre de trains directs) n’a pas encore été prise en compte.