Aujourd’hui, les Nantais sont tristes et en colère. L’urgence c’est la transparence, le retour à l’ordre et à une confiance renouée avec l’Etat et les Institutions !
– Je demande toutes les garanties pour que la plus totale transparence permette à la vérité de s’exprimer. Le travail de la justice doit s’effectuer dans son indépendance la plus totale. J’insiste sur ce premier point : pour être sur le terrain depuis des heures, je sais que c’est l’attente des Nantais.
– Le retour à l’ordre est notre priorité. Les premiers concernés et pénalisés sont les habitants de nos quartiers. Je prends acte de la décision du Premier Ministre d’affecter des forces supplémentaires. Cette nouvelle est positive pour le territoire. Mais la question est de donner dans la durée des moyens à la police d’investigation. On ne répond pas à la lutte contre le trafic d’armes et contre la grande délinquance, dans l’urgence, c’est un travail d’investigation avec une stratégie précise qui doit continuer à être amplifié.
– A Nantes, on est très attaché à nos quartiers. J’y suis personnellement et particulièrement engagée. Je les connais profondément, je les sillonne chaque jour, chaque semaine et je sais l’attente des habitants de ne pas être les premières victimes de ce qui est en train de se passer. Les habitants aujourd’hui disent stop. Mais ils disent aussi leur énergie, leur besoin qu’une forme de confiance se renoue entre l’Etat, les Institutions et une partie de la jeunesse de ce Pays.
La question est de savoir quel message on leur envoie : comment ils participent à l’aventure républicaine ? Comment ils trouvent complètement leur place ?
C’est indispensable ! Oui, on doit condamner de la manière la plus ferme possible les dégrations et les violences car elles affectent tous les habitants. Quand on regarde, par exemple, la bibliothèque associative de Malakoff qui a brulé cette nuit, ce n’est pas simplement l’engagement de la ville qui est impacté, c’est celui des bénévoles, des associations, des mamans du quartier.
Ils me disent aujourd’hui leur colère et leur détermination à être entendus dans la suite des discussions de fond qui doivent être posées sur les quartiers.