La fréquentation de la gare de Nantes, sixième gare française hors de Paris, atteindra 25 millions de voyageurs d’ici 2030. Elle n’est plus à la hauteur des besoins de la 6e métropole de France. Le projet de nouvelle gare, qui sera inauguré en 2019, est un enjeu majeur pour l’attractivité économique de la métropole, mais bien au-delà, car c’est la gare la plus importante du Grand Ouest.
Une gare, ce ne sont pas que des trains et des voyageurs. Une gare c’est aussi la première image d’une ville. Dès qu’on en sort, quand on fait ses premiers pas sur le parvis, on a toujours la première sensation d’une ville.
Le projet de la gare et de ses abords, c’est un élément majeur du futur grand cœur métropolitain qui se dessine actuellement avec trois grands projets urbains, Pirmil les Isles, le Bas Chantenay et l’Ile de Nantes. Avec la transformation du centre ville nantais, ils créent un dialogue cohérent de part et d’autre de la Loire et donnent une réponse ambitieuse au nouveau cap que j’ai donné à Nantes et sa métropole.
Inventer ce grand cœur métropolitain, cela commence d’abord par s’appuyer sur le renouveau du centre de Nantes, son attractivité commerciale, touristique, culturelle, son patrimoine ; en y menant aussi des projets urbains de grande envergure. Le projet de nouvelle gare dessinée par Rudy Ricciotti en fait bien sûr partie. Les équipes sont à pied d’œuvre, les premiers travaux préparatoires sont engagés. Il s’agit bien plus que d’un projet architecture, mais d’un projet urbain et paysager qui permettra à la gare, d’une certaine façon, de retrouver la place qui a été la sienne dans l’histoire de notre ville. Selon les mots du président de la SNCF, elle sera l’une des plus belles gares de France.
Le projet d’aménagement des espaces publics et de la promenade nantaise entre le Jardin des plantes et le Château des Ducs de Bretagne en sera son écrin, mais bien plus encore.
Ce projet dessiné par Loic Maréschal et ses équipes de l’agence nantaise Phytolab répond aux attentes des Nantaises et des Nantais : la nature en ville, la ville apaisée, le développement des circulations douces et des transports en commun, une certaine douceur de vivre. Une ville dans laquelle on flane, on prenne prend le temps de s’asseoir au bord de l’eau ou au pied d’un arbre, on trouve des lieux de convivalité, des terrasses de café, des espaces publics qui soient une agora. J’ai voulu que ce projet réponde à tous les usages d’une ville, pas seulement celui d’aller prendre un train, car je veux que cet espace devienne demain une destination en soi.
Là où il y a aujourd’hui un parvis peu lisible et peu agréable, il y aura demain une vaste esplanade paysagère, une vraie place nantaise. Ce sera l’entrée majestueuse de la gare et du Jardin des Plantes. Un Jardin qui va irriguer l’espace public vers la gare et vers le Château.
Une place où l’accès à la gare sera facilité, avec une attention à la sécurité, avec une priorité donnée au tramway, qui aura un mobilier urbain dessiné spécifiquement pour cet arrêt, avec enfin une réorganisation des circulations automobiles, des stationnements et un confort pour les piétons et cyclistes.
Mais Ce projet dépasse l’esplanade seule : il s’inscrit dans une longue promenade qui va de la gare à la Loire et c’est une des branches de l’étoile verte qui prend ainsi réalité, en dialogue avec le Château, dans un lien retrouvé avec le square Mercoeur et le miroir d’eau, et qui se prolongera demain avec les futurs aménagements au nord de l’Ile Feydeau puis de la Petite Hollande.
C’est une illustration de plus de mon ambition pour le développement de la ville : concilier le dynamisme de Nantes avec la douceur de vivre, faire de la nature en ville un des moteurs de son attractivité. Avec cette manière de dessiner et de faire la ville de demain, il y a eu un avant, il y aura un après. Ce sera demain un lieu où nous aurons plaisir à nous promener, à profiter des terrasses, ou, bien sûr… à aller tout simplement prendre un train.