Le 25 novembre, l’Espace Simone de Beauvoir, accompagné de plusieurs associations féminines et féministes, a pris l’initiative d’organiser une Marche revendicative à l’occasion de la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
L’actualité récente nous montre malheureusement qu’il y a encore beaucoup à faire pour lutter contre les violences en direction des femmes et des filles. Il n’est pas supportable que des femmes, parce qu’elles sont des femmes, soient en danger dans l’espace public et soient victimes de la violence dans l’espace privé.
Il n’est pas acceptable que dans notre pays, dans notre démocratie, une femme meure tous les trois jours sous les coups de son partenaire. Il est difficile de briser le silence, mais ce chiffre montre que le silence est mortel. Et les conséquences, que la vue de la violence peut causer sur les enfants qui en sont témoins, sont dramatiques.
Il faut donc agir pour que la violence soit bannie de la vie sociale, de la vie familiale, de la vie professionnelle. Cela suppose de sanctionner fortement toute forme de violence, mais aussi que cette violence soit identifiée, reconnue et non plus cachée et niée.
L’engagement des pouvoirs publics et des structures associatives et militantes en cette journée internationale sert aussi à cela : (r)éveiller les consciences pour rappeler que cette violence doit être révélée à chaque fois qu’elle se produit, et combattue sans hésitation.
Ce message du 25 novembre, nous devons bien évidemment le porter tous les autres jours de l’année.µ
Face à ces drames humains, face à ces situations de détresse, j’ai souhaité que la ville de Nantes s’engage fortement dans la lutte contre les violences à l’égard des femmes et pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
A ce titre, comme je m’y suis engagée, nous réaliserons durant le mandat un Centre de consultation post-traumatique pour les femmes victimes de violence. C’est un maillon qui peut faciliter le soutien des femmes dans leur parcours face à la violence.
Mais il me paraît incontournable d’agir aussi le plus en amont possible pour prévenir cette violence, dès le plus jeune âge. J’ai ainsi souhaité que nous développions une action forte pour affirmer, dès l’enfance, l’égalité entre les filles et les garçons.
Nous avons notamment mis en place plusieurs interventions du service de santé scolaires auprès des écoles élémentaires sur les relations filles-garçons. Il nous faut continuer à travailler en ce sens.
Toutes ces actions, nous ne pourrions les mener sans la mobilisation quotidienne des associations nantaises impliquées sur ces sujets, avec force et convictions. Elles peuvent compter sur notre soutien, à leurs côtés.
Cet engagement est important, j’y tiens. Car chacune des actions qui peut permettre d’agir auprès des femmes – pour défendre leurs droits, prévenir les actes de violences et lutter contre les discriminations – est utile aux femmes et à la société dans son ensemble ! Nous sommes tous concernés.